LE GOUT
DES REQUINS

LE TESTEUR SELECTIF
DES OCEANS

Contrairement aux idées reçues, les requins ne dévorent pas tout ce qui passe à leur portée.
Il goûte avant de décider.
Leur bouche est équipée de papilles gustatives sensibles, capables de distinguer en une fraction de seconde si une proie est nutritive, indigeste ou simplement peu intéressante.

Les requins possèdent des récepteurs gustatifs non seulement sur leur langue cartilagineuse, mais aussi dans leur bouche et leur gorge.
Ces capteurs analysent la composition chimique de ce qu’ils mordent.

Contrairement à l’odorat, qui peut détecter une trace de sang à des kilomètres, le goût intervient uniquement au contact.
Il agit comme un filtre biologique, une barrière qui empêche le requin d’ingérer des aliments pauvres en énergie ou dangereux.

Tout comme leur odorat hyper-sensible, étudié dans nos animations pédagogiques, le goût est une pièce du puzzle qui explique pourquoi le requin est un prédateur si efficace.

• Le grand requin blanc est connu pour pratiquer la “morsure d’essai”. Il goûte une proie potentielle, comme une otarie, avant de décider de la consommer. C’est ce qui explique pourquoi la majorité des morsures sur l’homme sont accidentelles : après une bouchée, il comprend que la chair humaine n’est pas assez grasse ni nutritive et s’éloigne.

• Le requin tigre, surnommé “poubelle de la mer”, a une tolérance plus large. Il goûte presque tout : poissons, tortues, mais aussi objets flottants, car son goût lui permet ensuite de rejeter ce qui n’est pas comestible.

• Le requin citron ou le requin nourrice testent parfois leur environnement en mordillant coraux ou crustacés avant de choisir ce qui vaut la peine d’être avalé.
  

Le goût du requin peut être comparé à un contrôle qualité alimentaire.
Imagine que tu entres dans un buffet : ton odorat te donne envie, mais c’est seulement une fois la bouchée en bouche que tu décides de manger ou de recracher. Les requins font exactement la même chose, mais à l’échelle de leur survie.

Un autre parallèle utile : le goût pour le requin est comme une porte de sécurité qui filtre tout ce qui entre.
Même s’il a faim, il ne va pas gaspiller d’énergie à digérer quelque chose de mauvais ou inutile.

Pourquoi ce sens est-il si essentiel ? Parce que dans l’océan, l’énergie est précieuse, les requins parcourent parfois des centaines de kilomètres entre deux repas. Avaler un aliment peu nutritif pourrait les affaiblir plutôt que les nourrir.

👉 Grâce au goût, ils privilégient les chairs grasses et riches en lipides, comme celles des phoques ou des thons. Cela leur assure une réserve énergétique durable.

Le savais-tu ?

La chair humaine est trop maigre pour intéresser un requin.
C’est pour cela que la plupart des morsures sont suivies d’un relâchement immédiat? l’animal a simplement goûté, puis décidé de ne pas continuer.

FAQ – Le goût du requin

Les requins aiment-ils vraiment le sang ?
Non. Ils sont attirés par certaines molécules chimiques détectées par leur odorat, mais c’est le goût qui leur dit si une proie vaut la peine d’être avalée.

Pourquoi les requins mordent ils parfois des objets comme des bouées ou des planches ?
Ils utilisent leur goût comme un test. Une fois qu’ils sentent que ce n’est pas nutritif, ils le recrachent.

Le goût varie-t-il selon les espèces de requins ?
Oui. Certaines espèces comme le requin tigre ont une palette alimentaire plus large, tandis que le grand requin blanc est beaucoup plus sélectif.

👅 Le goût – Le filtre sélectif
Un seul test en bouche suffit au requin pour décider : je garde ou je recrache. Grâce à ce sens, il optimise chaque repas et évite les mauvaises prises.

Tout comme la ligne latérale, qui capte les moindres vibrations de l’eau, le goût complète un arsenal sensoriel taillé pour la survie.

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